Réglementation - TRACC
Les nouvelles contraintes climatiques, êtes-vous prêts ?
Réglementation - TRACC
Face aux défis croissants du changement climatique, la France adopte une Trajectoire de Réchauffement de Référence pour l’Adaptation au Changement Climatique (TRACC). Basée sur les projections climatiques du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), la TRACC constitue un cadre de référence essentiel à toutes les actions d’adaptation menées sur le territoire. Au travers de cette trajectoire de référence, la France métropolitaine se dote d’une démarche coordonnée sur le sujet de l’adaptation au changement climatique permettant de :
- Mettre à jour les normes et les réglementations : Les référentiels de risque et les règles techniques seront étape par étape ajustés selon la TRACC. Cet ajustement à pour but d’intégrer les impacts du changement climatique dans des secteurs clés tels que les bâtiments, les transports, l’énergie et la gestion des risques naturels.
- Accompagner les collectivités territoriales : La TRACC sera petit à petit intégrée dans les documents de planification publique des collectivités territoriales. Cette démarche vise à aligner les stratégies locales sur les projections climatiques futures, renforçant ainsi la résilience des territoires face aux impacts du changement climatique.
- Aider les entreprises à s’adapter : la TRACC sert de base aux entreprises pour évaluer leur vulnérabilité face aux aléas climatiques. En s’appuyant sur ce référentiel, chaque secteur économique peut élaborer des plans d’adaptation visant à renforcer la résilience de ses activités.
Qu’apporte Hydroclimat aux données de la TRACC ?
Une analyse approfondie et un score climatique
Chez Hydroclimat, notre équipe d’experts analyse et valorise la donnée TRACC en attribuant un score climatique à chaque indicateur. Cette approche offre une évaluation claire et exploitable du niveau d’exposition aux risques climatiques, adaptée aux spécificités de chaque secteur, territoire ou actif.
Un score climatique pour :
- Une évaluation rapide et simplifiée des risques : En transformant des données complexes en un indicateur unique, le score climatique facilite l’interprétation et permet d’identifier rapidement les zones ou actifs les plus exposés aux risques climatiques.
- Une aide à la décision pour les entreprises et les acteurs concernés : Ce score permet aux entreprises d’intégrer les risques climatiques dans leur stratégie d’adaptation et de résilience. Il simplifie également le reporting et garantit la conformité avec les exigences des régulateurs et investisseurs.
- Une sensibilisation et un engagement renforcés des parties prenantes : Un score clair et accessible sensibilise le public, les collectivités et les décideurs aux impacts du changement climatique. Il favorise l’adhésion aux politiques d’adaptation et encourage les investissements dans des infrastructures résilientes.
Des indicateurs sur mesure
Pour répondre aux besoins spécifiques de nos clients, nous développons des indicateurs TRACC personnalisés, adaptés aux particularités de chaque secteur, territoire ou actif. Ces indicateurs sur mesure permettent une évaluation précise des risques climatiques, tenant compte des spécificités locales et sectorielles. Notre méthodologie est conforme aux standards établis par Météo-France. Qui plus est, elle s’appuie sur les projections climatiques issues du projet Explore2, garantissant ainsi une analyse fiable et pertinente des tendances futures.
Grâce à cette personnalisation, nos clients disposent de données décisionnelles sur mesure, alignées sur les recommandations nationales, pour une gestion optimisée des risques et une planification efficace de l’adaptation climatique.
Nos cas clients
Hydroclimat a réalisé une analyse de la vulnérabilité du réseau ferroviaire Bretagne – Pays de la Loire (BPL) face au changement climatique. Cette analyse repose sur une méthodologie rigoureuse, alignée sur la TRACC, afin d’anticiper et de préparer l’adaptation des infrastructures.
A quoi correspond chaque indicateur ?
La TRACC comprend 16 indicateurs qui représentent 7 aléas climatiques pertinents pour les secteurs de l’assurance, de l’agriculture, de l’énergie, des infrastructures, de la santé et des collectivités. Ces indicateurs sont conçus pour fournir des informations précises sur les impacts potentiels du changement climatique et faciliter la mise en place de stratégies d’adaptation efficaces.
Évolution des températures
Température moyenne en été
C’est un indicateur de la TRACC qui évalue la température moyenne en été (juin, juillet et août). Les projections pour 2050 prévoient une hausse marquée des températures estivales. cette hausse aura pour effet d’augmenter la fréquence et l’intensité des canicules et des vagues de chaleur.
Cet indicateur est pertinent pour une large gamme d’usages et de secteurs, notamment les infrastructures, l’agriculture, l’énergie et la gestion de l’eau.
Température moyenne en hiver
C’est un indicateur de la TRACC qui évalue la température moyenne en hiver (décembre, janvier et février). Il joue un rôle clé dans l’analyse du cycle hydrologique (neige, fonte des glaces) et des risques liés aux conditions hivernales. D’ici 2050, les projections indiquent une diminution de moitié de l’enneigement en moyenne montagne. Cette diminution aura une conséquence directe de la hausse des températures hivernales.
Cet indicateur est pertinent pour une large gamme d’usages et de secteurs, notamment les infrastructures, l’agriculture, l’énergie et la gestion de l’eau.
Température moyenne annuelle
Cet indicateur de la TRACC évalue la température moyenne sur une année complète. Il est essentiel pour suivre le changement climatique, détecter les tendances de réchauffement et évaluer leurs impacts à long terme. Les projections pour 2050 indiquent une hausse significative de la température moyenne, avec des conséquences majeures sur les ressources en eau.
Cet indicateur est pertinent pour une large gamme d’usages et de secteurs, notamment les infrastructures, l’agriculture, l’énergie et la gestion de l’eau.
Évolution des précipitations
Cumul de précipitation en été
C’est un indicateur de la TRACC qui mesure la quantité totale de précipitation en été (juin, juillet et août). Il permet de suivre les variations saisonnières des précipitations estivales et d’évaluer leur impact sur la disponibilité en eau. Les projections prévoient pour 2050 une baisse de 10% des cumuls de précipitation en été. Cette baisse se traduira par une diminution de la disponibilité en eau.
La définition simple de cet indicateur permet son application et son interprétation pour une large gamme d’usages et de secteurs, notamment l’agriculture, l’énergie et la gestion de l’eau.
Cumul de précipitation en hiver
C’est un indicateur de la TRACC qui mesure la quantité totale précipitation en hiver (décembre, janvier et février). Cet indicateur permet d’évaluer la contribution des pluies hivernales et de la neige à la disponibilité en eau. Les projections indiquent qu’en 2050, les cumuls de précipitations hivernales augmenteront de 20%. Cette augmentation devrait accroitre le stock d’eau dans les réservoirs naturels.
Cet indicateur est pertinent pour une large gamme d’usages et de secteurs, notamment l’agriculture, l’énergie et la gestion l’eau.
Cumul de précipitation annuelle
C’est un indicateur de la TRACC qui représente la quantité totale des précipitations sur une année. Il est utilisé pour évaluer la disponibilité en eau et détecter les tendances climatiques.
Cet indicateur est pertinent pour une large gamme d’usages et de secteurs, notamment l’agriculture, l’énergie et la gestion l’eau.
Fortes précipitations
Fréquence des précipitations quotidiennes remarquables
Cet indicateur de la TRACC représente le nombre de jours où les précipitations quotidiennes dépassent un certain seuil, défini par le 99ᵉ percentile des précipitations quotidiennes sur la période de référence. Cet indicateur est souvent utilisé pour identifier les événements de précipitations extrêmes, susceptibles d’engendrer des crues et des inondations.
L’indicateur est pertinent notamment pour les secteurs de l’agriculture, des infrastructures et l’anticipation de risques liés aux CAT-NAT pour le secteur assuranciel.
Intensité des précipitations extrêmes
Cet indicateur de la TRACC mesure le maximum annuel des précipitations totales en 1 jour, c’est-à-dire la plus grande quantité de pluie tombée en 24h sur une année. Recommandé par l’OMM (Organisation météorologique mondiale), cet indicateur est utilisé pour suivre l’évolution des précipitations intenses, et il est à considérer comme une aggravation potentielle du risque d’inondation par ruissellement.
L’indicateur est pertinent notamment pour les secteurs de l’agriculture, des infrastructures et l’anticipation de risques liés aux CAT-NAT pour le secteur assuranciel.
Cumul des précipitations quotidiennes remarquables
Cet indicateur de la TRACC est définit par le percentile 99 du cumul des précipitations quotidiennes et correspond à la valeur qui n’est dépassée en moyenne qu’un jour sur 100, soit 3 à 4 jours par an.
Sur l’ensemble du territoire, les cumuls de précipitations quotidiennes remarquables augmenteront légèrement d’ici l’horizon 2050. Toute augmentation, même faible, est à considérer comme une aggravation potentielle du risque d’inondation par ruissellement.
L’indicateur est pertinent notamment pour les secteurs de l’agriculture, des infrastructures et l’anticipation de risques liés aux CAT-NAT pour le secteur assuranciel.
Stress thermique
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C
C’est un indicateur de la TRACC qui mesure le nombre de jours avec une température maximale au-delà de 30°C. A l’horizon 2050, le nombre de jours chauds augmentera fortement induisant une hausse des risques sanitaires.
Cet indicateur est pertinent pour les secteurs affectés par le stress thermique, notamment la santé, l’agriculture, les infrastructures et l’énergie.
Nombre de jours avec une température supérieure à 35 °C
C’est un indicateur de la TRACC qui mesure le nombre de jours durant lesquels la température maximale dépasse 35°C. A l’horizon 2050, le nombre de jours très chauds augmentera fortement. Cette augmentation aura comme impact l’accroissement des phénomènes d’ilots de chaleur urbain et des risques sanitaires.
Cet indicateur est pertinent pour les secteurs affectés par le stress thermique, notamment les territoires, la santé, l’agriculture, les infrastructures et l’énergie.
Nombre de nuits tropicales
C’est un indicateur de la TRACC qui mesure le nombre de jours avec une température minimale au-delà de 20°C. Il est utilisé pour mesurer la persistance des conditions de chaleur nocturne. Cet indication a des implications sur le confort thermique, la santé publique et la demande en énergie. En 2050, les projections prévoient jusqu’à 100 nuits très chaudes dans le sud de la France.
L’indicateur est principalement pertinent pour les secteurs de la santé et de l’énergie.
Maximum annuel des températures maximales quotidiennes
C’est un indicateur qui mesure la température maximale la plus élevée atteinte au cours d’une année. Il permet de suivre l’intensité des pics de chaleur extrême. D’ici 2050, les projections indiquent des pics de chaleur plus fréquents et plus intenses sur l’ensemble du territoire.
C’est un indicateur essentiel pour anticiper et renforcer l’adaptation dans les secteurs de la santé, l’agriculture, la gestion des risques et la préservation des milieux naturels.
Vague de chaleur et canicule
Vague de chaleur
Une vague de chaleur est définie selon la TRACC comme une période durant laquelle la température moyenne quotidienne atteint un jour au moins le seuil de chaleur extrême, ne descend pas deux jours consécutifs sous le seuil de forte chaleur, ni même un jour seulement en dessous du seuil de chaleur modérée. En 2050, le nombre moyen annuel de jours de vague de chaleur sera cinq fois plus élevé.
Cet indicateur est notamment pertinent pour les secteurs de la santé, l’agriculture et des infrastructures.
Température maximale en été
C’est un indicateur de la TRACC qui mesure la température maximale en été (juin, juillet et août). Il est essentiel pour analyser les périodes de jours chauds et de stress thermique.
Cet indicateur est pertinent pour les secteurs affectés pas le stress thermique, notamment la santé, l’agriculture, les infrastructures et l’énergie.
Bilan hydrique
Cumul annuel de l'évapotranspiration
C’est un indicateur qui mesure la quantité totale d’eau pouvant être évaporée et transpirée par la végétation sur une année. Il reflète la demande en eau de l’atmosphère, essentielle pour évaluer le stress hydrique, les besoins en irrigation et la disponibilité de la ressource en eau.
Selon les projections climatiques, l’évapotranspiration potentielle annuelle pourrait augmenter de 10 à 20% d’ici 2050 en France, renforçant les sécheresses estivales et la pression sur les milieux et les usages.
Bilan hydrique climatique
C’est un indicateur qui mesure le bilan hydrique climatique annuel, calculée comme la différence cumulée entre les précipitations et l’évapotranspiration potentielle (ETP).
Lorsque les précipitations sont inférieures à l’ETP, on parle de déficit hydrique climatique. Il permet de quantifier le stress hydrique global d’un territoire, en identifiant les périodes où la demande en eau dépasse largement les apports naturels.
C’est un indicateur clé pour anticiper les tensions sur la ressource en eau, ajuster les pratiques agricoles et les besoins en irrigation, préserver les milieux naturels et piloter la gestion des bassins versants dans un contexte de changement climatique.
Sécheresse
Nombre de jours avec un sol sec
C’est un indicateur de la TRACC qui quantifie l’intensification de la sècheresse des sols. Un jour est considéré avec un sol sec lorsque l’indice d’humidité des sol superficiels (SWI) est inférieur à 0,4. Les projections prévoient pour 2050 environ 1 mois supplémentaire de sols secs en cohérence avec la hausse des températures. Une des conséquences sera l’augmentation des risques de dommages aux bâtiments liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles.
L’indicateur est pertinent pour la gestion du risque sécheresse pour le secteur assuranciel, agricole et infrastructure.
Feu de forêt
Nombre de jours avec une sensibilité feu météo élevée
C’est un indicateur de la TRACC qui indique le nombre de jours par an avec un risque élevé d’occurrence des feux de forêt et de végétation. Un jour est considéré à risque significatif de feu lorsque l’Indice Forêt Météo (IFM) est supérieur à 40. Les projections pour 2050 prévoient que le nombre de jours à risque sera multiplié par deux et que la surface exposée au feu de forêt et de végétation sera quadruplée. Cette hausse constitue une menace réelle pour les milieux naturels et la biodiversité.
L’indicateur est pertinent pour la gestion du risque d’incendie en lien avec l’agriculture, les infrastructures, la santé humaine ainsi que la planification urbaine et régionale des territoires.
Gel
Nombre de jours sans gel
C’est un indicateur qui permet de mesurer l’évolution des jours sans gel, c’est-à-dire ceux où la température minimale reste au-dessus de 0°C.
Il permet de suivre les effets du réchauffement climatique sur les cycles saisonniers (périodes de dormance, reprises végétatives), la survie des espèces nuisibles (ravageurs, parasites) et les impacts agricoles (notamment sur les cultures sensibles au gel tardif).
En 2050, le nombre de jours de gel devrait chuter à environ 15 jours/an en moyenne en France. Dans les zones littorales et méridionales, les gelées deviendront quasiment exceptionnelles.
Toutefois, des épisodes de gel ponctuels mais intenses pourraient toujours survenir à des moments critiques du développement des cultures, engendrant des dégâts importants.
Neige
Épaisseur de la neige naturelle
C’est un indicateur qui mesure la quantité de neige au sol (hors neige artificielle), exprimée en centimètres. Il permet d’évaluer la persistance et l’abondance de l’enneigement naturel hivernal.
Dans une France à +4 °C, le nombre de jours avec plus de 5 cm de neige au sol diminuera fortement sur l’ensemble des massifs français. En moyenne montagne, la durée d’enneigement continu pourrait passer sous les 2 mois, affectant les activités hivernales (tourisme, sports), la disponibilité en eau et les écosystèmes alpins.
C’est un indicateur essentiel pour anticiper les impacts du changement climatique sur les territoires de montagne, les économies locales et la ressource en eau.
Évolution des vents forts
98e centile des vitesses du vent
C’est un indicateur qui mesure les vents forts, c’est-à-dire les vitesses dépassées seulement 2% du temps. Il permet de caractériser les extrêmes venteux susceptibles de causer des dégâts aux infrastructures, de perturber les réseaux (énergie, transport), et de menacer la sécurité des populations.
C’est un indicateur essentiel pour suivre l’évolution des vents forts dans un climat changeant, adapter les plans de prévention des risques et ajuster les normes de construction.
99e centile des vitesses du vent
C’est un #indicateur qui quantifie les vents les plus extrêmes, dépassés seulement 1% du temps. Il cible les épisodes venteux rares mais violents, souvent associés à des tempêtes.
Le suivi de cet indicateur est essentiel pour anticiper les risques liés aux rafales extrêmes, souvent source de dégâts majeurs sur les infrastructures, les réseaux (électriques, transport), les forêts et les zones urbaines.
Maximum annuel des vitesses de vent quotidienne
C’est un indicateur qui mesure la plus forte vitesse du vent quotidienne atteinte sur une année. Il permet d’analyser les évolutions des vents extrêmes, susceptibles de provoquer des dégâts majeurs : infrastructures endommagées, réseaux perturbés, risques accrus pour les personnes.
Les projections climatiques indiquent qu’une intensification ou une augmentation de la fréquence des vents violents est possible dans certains territoires, bien que les tendances varient selon les régions. Cet indicateur est essentiel pour anticiper les risques liés au vent et renforcer l’adaptation des territoires et des secteurs sensibles (forêt, agriculture, énergie, bâti)
Fréquence des jours exceptionnellement venteux
C’est un indicateur qui mesure la fréquence des journées de vent extrême, en comptant celles où la vitesse quotidienne du vent dépasse le seuil du 99e centile établi sur la période de référence (1976–2005).
Cet indicateur permet de suivre l’évolution des événements venteux les plus intenses, à fort potentiel de dommages : infrastructures, réseaux (énergie, transport), forêts, activités sensibles (éolien, agriculture), sécurité des populations.
Avec le changement climatique, les projections suggèrent que ces journées extrêmes pourraient devenir plus fréquentes dans plusieurs régions, rendant cet indicateur crucial pour orienter les stratégies d’adaptation et de résilience face au risque de vent fort.
Fréquence des jours très venteux
C’est un indicateur qui mesure la fréquence des journées très venteuse, soit celles dépassant les vitesses enregistrées seulement 2% du temps entre 1976 et 2005. Il permet d’identifier les vents extrêmes récurrents et d’évaluer leur impact potentiel sur la sécurité des personnes, la résilience des infrastructures, la gestion forestière et les réseaux énergétiques et de transport.
Les projections climatiques suggèrent qu’une hausse du nombre de jours très venteux est possible dans certaines régions, renforçant l’importance de cet indicateur pour l’adaptation des politiques d’aménagement et la prévention des risques.
